Pas de quoi avoir honte

Se blesser est quelque chose dont on parle rarement. Il y a beaucoup de honte autour de ce sujet.

C’est sans doute une bonne idée de réfléchir soigneusement sur qui doit être au courant que vous vous blessez et qui ne devrait pas l’être.

Certaines personnes ont une compréhension plutôt superficielle de ce qui se passe et ne pourront pas vraiment t’aider.
Mais ne te juge pas pour ce que tu traverses.
Certaines choses sont censées être plus honteuses que d’autres.

Pense à la personne qui se fait mal pour garder le contrôle et à la personne qui est agressive envers son/sa conjoint.e / ses enfants/ ses employé.es pour les mêmes raisons.

Les comportements ne sont pas pathologisés de la même manière selon qui les affiche et selon les normes auxquelles l’entourage est habitué.
Parfois se faire mal est le moindre des maux.
Quand vous ne pouvez pas utilisez l’outil dont vous avez besoin, vous utilisez l’outil que vous avez.
Les paradigmes simplistes, comme vrai / faux, souhaitable /non-souhaitable, sain d’esprit / fou, n’aident personne.
Se faire mal a toujours fait partie de l’expérience humaine.
Il n’y a pas de quoi en avoir honte.

Rituels qui incluent de s’infliger des blessures ou de la douleur

 

La danse du soleil

sundanceLa cérémonie de la danse du soleil est une cérémonie religieuse pratiquée par de nombreux peuples Natifs-Américains et des Première Nations, particulièrement ceux des Nations des Plaines. Chaque tribu a sa propre pratique et ses propres protocoles de cérémonie. Beaucoup de ces cérémonies ont des caractéristiques en commun, tels que des danses et des chansons spécifiques transmises de génération en génération, l’utilisation de percussions traditionnelles, la pipe sacrée, les offrandes de tabac, des prières, le jeun, et, dans certains cas, des blessures sur la peau sur la poitrine ou le dos pour les hommes et les bras pour les femmes.
source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Danse_du_Soleil

Des Flagellant.es

flageallants Les processions modernes de flagellants encapuchés sont encore de nos
jours une particularité de différents pays méditerranéens catholiques, principalement en Espagne, en Italie et dans quelques anciennes colonies, habituellement chaque année durant le Carême. Par exemple dans la commune de Guardio Sanframondi à Campania, en Italie, de tels défilés sont organisés une fois tous les 7 ans. Certains chrétiens aux Philippines pratiquent la flagellation comme une forme d’adoration dévote, parfois en plus de l’auto-crucifixion (pendant la fin du Carême).
Des pratiques vraiment similaires existent dans des traditions non-chrétiennes, comprenant la flagellation chez les Chiites (commémorant le martyre de Husayn ibn Ali), de même que des traditions comme la flagellation des femmes (pendant que les hommes sont fessés) dans un temple Taoïste lors du Nouvel An Chinois. À notre époque, on suppose que les pratiques de mortification de la chair les plus extrêmes ont put être utilisées pour obtenir des états de conscience altérés dans le but d’expériences religieuses ou de visions;
la recherche médicale a montré que la douleur intense relâche des endorphines qui peuvent avoir de tels effets, et même rendre certaines personnes dépendantes à la douleur.

 

Le kaihogyo

 

marathon-monks-psUne partie du Bouddhisme Tendai enseigne que l’illumination peut être atteinte dans la vie actuelle.C’est à travers le processus de négation de soi que cela peut être achevé, et le Kaihogyo est vu comme l’ultime expression de ce désir.
Le Kaihogyo est une partie des entraînements ascétiques d’endurance physique. Durant les 100 premiers jours, se retirer du challenge est possible, mais à partir du 101ème jour le moine n’est plus autorisé à arrêter; il doit soit terminer le parcours soit se donner la mort. La montagne porte les nombreuses tombes anonymes de ceux qui ont échoué dans leur quête, bien qu’aucune d’entre elles ne date des 20 et 21ème siècles. Seuls 46 hommes ont achevé le parcours de 1000 jours depuis 1585.

Un cilice

 Cilice
Un cilice était à l’origine une tunique ou une ceinture faite de tissus rugueux ou de poils d’animaux (une haire) utilisée dans certaines traditions religieuses pour induire un certain degré d’inconfort ou de douleur comme signe de repentance et d’expiation. Il y en eut un usage régulier dans des monastères et des couvents tout au long de l’histoire jusque dans les années 1960, et ce fut approuvé par les papes comme une manière de suivre le Christ.

 

Des crucifiés

 

Depuis au moins la moitié du 19° siècle, un groupe de flagellants catholiques au Nouveau Mexique appelé Hermanos de Luz («Frères de Lumière») a annuellement représenté la crucifixion de Jésus-Christ pendant la semaine sainte, représentation au cours de laquelle un pénitent est attaché mais pas cloué à une croix. Certains catholiques sont volontaires, crucifiés de manière non-létale pendant une durée limitée le Vendredi Saint, pour imiter la souffrance de Jesus Christ, bien que l’église décourage grandement cette pratique. Un exemple notable est la représentation cérémonielle qui est donnée annuellement dans la ville de Iztapalapa, dans la banlieue de Mexico, depuis 1833.
Les crucifixions dévotionnelles sont également communes aux Philippines. Les dévots plantent des clous fins à travers la paume de la main, une marche est utilisée pour s’élever, et la période est courte, ce n’est pas une crucifixion complète. Bien que l’église catholique dominante désapprouve ce rituel, le gouvernement philippin dit qu’il ne peut pas empêcher les dévots de se crucifier et se blesser. Le ministère de la santé insiste sur le fait que ceux qui prennent part à ce rituel devraient se faire vacciner contre le tétanos et que les clous utilisés pour percer leurs membres devraient être stérilisés. Dans de nombreux cas la personne représentant Jésus est la première à être soumise à la flagellation et porte une couronne d’épines.

 

L’ Achoura

 

aschuraL’ Achoura a une signification particulière pour les musulmans Chittes et Alawites, qui considèrent Husayn (le petit fils de Mohamed) Ahl al-Bayt comme le troisième Imam et le successeur légitime de Mohamed. Alors que le fait de faire souffrir et d’entailler le corps avec des couteaux ou des chaînes a été prohibé par des marjas Chiites tels que Ali Khamenei, le leader Suprême d’Iran, certains Chittes font le deuil avec des dons de sang et des flagellations. De plus certains hommes Chittes, considérés comme hérétiques par certains intellectuels musulmans, s’entaillent avec des rasoirs ou des épées et laissent s’écouler leur sang.
Certains rituels tels que la flagellation traditionnelle, utilisant une épée, impliquant l’emploi d’un zanjeer (une chaîne avec des lames) ont également lieu. Ce sont des pratiques religieuses qui montrent de la solidarité envers Husayn et sa famille. Les gens pleurent de n’avoir pas été présents lors de la bataille pour se battre et sauver Husayn et sa famille.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Achoura#Signification d’Achoura_pour_les_musulmans_chiites

 

 

Pour en savoir plus

Cet article est extrait de la brochure « SE FAIRE MAL » (Hurting Yourself) disponible ici:

se faire mal cover2 56 pages couleurs en PDF (762 kB)

ou téléchargez la Version en noir et blanc

 

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