Folie et oppression – Identifier l’oppression

Section I : Identifier l’oppression

Qu’est-ce que l’oppression ?

L’oppression est l’abus de pouvoir, systémique et institutionnel, d’un groupe aux dépens d’autres et l’utilisation de la force pour maintenir cette dynamique. Un système oppressif est construit autour de l’idéologie de supériorité de certains groupes et de l’infériorité des autres. Cette idéologie amène celles et ceux qui sont désigné·es comme « inférieures » à se sentir limité·es, comme valant moins que les autres, et elle entrave leur bien-être et la réalisation de leur potentiel spirituel, émotionnel, physique et psychologique. Iels sont représenté·es comme les « Autres » et sont marginalisé·es au travers de violences sociales, mentales, émotionnelles et physiques qui empêchent leur intégration totale dans la communauté. Toutes actions, systèmes, cultures, idéologies et technologies qui refusent de prendre en considération, pleine et équitable, les personnes et les choses qui sont affectées par elles, sont des aspects de l’oppression.

L’oppression permet aux personnes privilégiées d’avoir accès au contrôle, à des ressources et à des choix, tout en rendant plus vulnérables à la pauvreté, à la violence et à la mort prématurée, celles et ceux qui sont catégorisé·es comme « inférieur·es ». C’est un ensemble de processus, d’actions et d’idées qui empêche les opprimé·es d’exercer leur liberté de choisir et d’avoir accès à des ressources. Ces systèmes d’injustices, visant à donner des avantages à certain·es et à désavantager d’autres, opèrent à plusieurs niveaux : intériorisé, institutionnel, et interpersonnel.

L’oppression est l’outil qui maintient les relations sociales injustes et les monopoles de pouvoir et de privilège existants. Elle répond avec violence lorsque celles et ceux ayant moins de pouvoir et de privilège tentent de remettre en cause ces inégalités.

L’oppression se manifeste comme une violence systémique, historiquement naturalisée et institutionnalisée qui est normalisée à travers l’hégémonie, une idéologie, la répétition du discours dominant, etc. Cela met les opprimé·es dans des boites en les catégorisant selon la race, l’ethnicité, le genre, la classe, et d’autres divisions sensées distinguer le “normal” de l’“anormal”.

Celles et ceux dont l’existence ne correspond pas à la norme sont une menace pour les élites dominantes et l’oppression les maintient dans les rangs, en les humiliant et en renforçant leur impuissance.

L’oppression offre privilèges et protections à certain.es membres de notre communauté, leur permettant d’ignorer la présence du classisme, du racisme, du validisme, de la grossophobie, du sexisme, de l’homophobie, de la transphobie ou des nombreuses autres oppressions systémiques existantes dans notre société/culture. Elle leur permet d’utiliser, que ce soit de manière consciente ou inconsciente, ce pouvoir et ces privilèges, afin d’obtenir un statut ou des richesses aux dépends des opprimé·es. D’une certaine manière, ce privilège immérité touche l’oppresseur·e autant que l’oppressé·e parce que cela maintient l’oppresseur·e à l’abri et limite sa capacité à rencontrer diverses personnes. La première étape dans la transformation d’un système oppressif est de reconnaître nos propres privilèges et de comprendre le lien entre nos privilèges et la souffrance d’autres personnes.

Patriarcat, misogynie, sexisme, hétérosexisme, racisme, validisme, âgisme, militarisme, colonialisme…sont tous des exemples d’oppressions.

Comment ressentons-nous l’oppression ?

L’oppression est une porte fermée. Soit que je l’ai fermé moi-même, parce que je n’arrive pas à faire face, soit que quelqu’un·e ou quelque chose l’ai refermé sur moi.

L’oppression c’est comme quand un gros insecte marche sur un autre et l’écrase. Ce gros insecte peut se prétendre important, magnifique ou sacré, mais en fait il n’est qu’un gros insecte.

Quand quelqu’un·e t’entraine dans les toilettes, et que tu utilises toute ton énergie pour survivre au point d’en oublier tes rêves et tes désirs.

C’est comme d’être dans une rivière et de nager toujours à contre courant. Mais quand j’essaye de décrire ça à d’autres personnes, non seulement elles me disent qu’elles ne le ressentent pas, mais en plus elles remettent en question le fait que ça puisse être réel. C’est invisible et sous la surface, mais ça façonne nos rives et nos corps.

Être préssurisé·e ou déformé·e et écrasé·e par le langage et les actions des autres.

Les gens vous grimpent dessus et vous écrasent parce qu’il.les sont plus fort·es et mieux adapté·es que vous à ce jeu là.

C’est comme d’être acculé·e, incapable de s’échapper. C’est avoir un tout petit espace de décision personnelle et être forcé·e contre sa propre volonté. Ça peut être subtil, ce qui est le plus dangereux, particulièrement quand ça se transforme en oppression de soi-même : l’acceptation du statu-quo à son sujet imposé par autrui. Une fois qu’on a intériorisé certaines attitudes, on est coincé dedans pour toujours. On est incapable d’atteindre son plein potentiel à cause de facteurs externes, tels que le contexte socio-économique, les traumas, le manque de puissance sociale et l’institutionnalisation.

Des forces, d’origine humaine, d’écrasement de l’âme qui encouragent les croyances négatives sur soi, imposent une expression, amenuisent la créativité et contrôlent l’emploi de son temps et des ressources tangibles, la plupart du temps jusqu’à détruire les communautés.

De quelles manières fais-tu l’expérience de l’oppression ?

Racisme

La culture suprématiste blanche dominante me fait comprendre qu’en tant que personne non-blanche, j’ai moins de valeur qu’une personne blanche

On me met la pression pour que je sois une « exception » au stéréotype de « la fille Noire agressive »

J’ai reçu des insultes racistes par des personnes que je connaissais et par des inconnu·es dans la rue.

J’ai été insultée et attaquée par des personnes qui présumaient que j’étais stupide et ignorante parce que je suis une femme de couleur

Condescendance de la part de figures d’autorité blanches, du fait de l’histoire de ma race.

A cause de ma race, je suis supposé être discret·e, réservé·e, et calmement passif·ve tant que les personnes blanches nous permettent d’accéder à nos besoins de survie basiques.

En tant que mère d’enfants métisses, j’ai des difficultés à trouver un logement.

Des figures d’autorité me prennent de haut et je dois accepter ça pour qu’ils signent un formulaire afin que j’aille ensuite voir une autre personne…

En tant que femme métisse, on attend de moi que je fasse beaucoup de travail de soin et de travail émotionnel pour des personnes blanches, particulièrement des hommes

Classisme

J’ai été trop pauvre pour acheter de la nourriture

Je dois tenir tout le mois avec les bons de nourriture et ça me met la pression

J’ai dormi dehors parce que j’étais sans-abri, parfois par temps froid

Je n’ai pas eu assez d’opportunité de faire des études

Je travaille dans des emplois insatisfaisants pour tout juste m’en sortir

Je suis obligé·e de travailler dans des emplois avec un salaire minimum, parce que je ne peux rien avoir d’autre

J’ai envie de m’évader de tout ça, mais je ne peux pas accéder aux outils pour le faire

Je n’ai pas d’accès adéquat aux services sociaux

Je ne peux pas accéder à un soin médical nécessaire à cause de mon faible revenu

Je suis considéré·e comme étant inférieur·e aux autres parce que trop pauvre

Je me sens humilié·e parce que je vis sous le seuil de pauvreté

Les représentants de l’autorité font des suppositions sur moi, parce que je suis pauvre. Un·e travailleureuse sociale m’a regardé et m’a dit « Si je ne t’aime pas, tes allocations disparaîtront »

On me dit que ma valeur est déterminée par rapport au statu-quo et à la valeur que les autres m’accordent

Validisme

Un sentiment de honte lorsque je dois me rendre dans les bureaux des services sociaux (ex : « Ouais, vous êtes « handicapé·es » par ça. Hmmf »)

L’incapacité des autres personnes, y compris dans les services de soin, de me voir/me considérer/m’aider en tant que personne

On m’a dit de nombreuses fois que mes crises étaient la raison pour laquelle je ne vivrais jamais de relation épanouissante et que personne ne peut m’aimer

On m’a refusé des opportunités parce qu’on connaissait mon diagnostic et que « le stress serait trop dur à supporter pour moi »

J’ai été maltraité·e à cause de mon handicap. De nombreuses personnes, y compris des inconnu.es, se sont permis de me faire des commentaires

J’ai été pris·e pour cible dans ma vie professionnelle et durant mes études parce que des représentant·es de l’autorité ont découvert mon diagnostic psychiatrique

On m’a fait prendre de force des drogues altérant le fonctionnement de mon esprit, qui m’ont coupée de ma créativité, ma spiritualité, ma sexualité et mes émotions

J’ai été traité·e comme une menace potentielle

J’ai été traité·e comme quelqu’un·e ne pouvant pas prendre ses propres décisions parce que « fou/folle »

On me traite comme si je n’avais aucun pouvoir sur ma propre vie

À l’école ou dans la communauté, on m’a traité·e comme si mes états extrêmes étaient des choix délibérés, et pas la manière dont je fonctionne

Après que des gens aient appris mon diagnostic, iels me traitaient comme un·e enfant, ou avec une pitié exagérée

Mes perceptions, mes émotions et ma réalité étaient ignorées, jusqu’à ce qu’elles deviennent un « problème », à ce moment là j’étais déclaré·e « détraqué·e/malade/dérangé·e ». L’idée que ce soit la manière dont je vive, n’avait jamais été prise en considération

J’ai été séparé·e de celles et ceux que j’aimais, enfermé·e dans des hôpitaux psychiatriques, et forcé·e de suivre des procédures médicales contre mon gré

Les personnes qui étaient censées m’aider m’ont dit que quelque chose n’allait pas dans ma manière de penser

J’ai ressenti de la pression au travail, pour faire des choses qui étaient physiquement ou émotionnellement douloureuses pour moi, parce qu’elles étaient prévues pour des personnes sans handicaps

Normativité

Trouver qui je suis est très difficile, parce qu’on me dit ce que je suis et ce que je dois être, on me dit comment, pourquoi et quoi penser

Je fais l’objet d’attentes à cause de mon genre, ma race, ma sexualité, mon poids ou mon niveau d’éducation

Je suis censé·e rentrer dans des cases sociales dans lesquelles je ne peux pas rentrer

J’ai peur de montrer qui je suis vraiment

J’ai été rejeté·e et on s’est moqué·e de moi

Quand j’essaye d’exprimer ce que je ressens, on me coupe la parole ou on change de sujet

Mon genre, mon apparence, ma classe font que je ne me sens pas à la hauteur

Sexisme

On m’a bien fait comprendre que les seules façons dont je puisse être utile dans ce monde, avaient à voir avec le sexe, la cuisine et le ménage

En tant que survivant·e de viol, ma peur est naturelle, mais elle a de nombreuses fois été décontextualisée et vue comme mon problème, ma maladie mentale

Je suis constamment harcelée dans la rue

On m’a refusée un poste de direction parce que je suis une femme

J’ai fait l’expérience d’attitudes négatives envers les femmes

On s’est moqué de moi et on m’a rabaissée parce que je suis une femme

Je suis souvent traitée comme un objet sexuel, prise de haut ou ignorée

J’ai vécu des violences conjugales

J’ai vécu une situation abusive qui était rendue possible par les structures patriarcales

J’ai été soumise aux pratiques de contrôle d’un·e partenaire anxieux·se

Les hommes décident pour moi de mes droits en tant que femme et nous sommes censées en être les témoins passives

J’ai fait l’expérience d’agression physique, de haine et de honte envers le sexe féminin

La société patriarcale misogyne et élitiste ne m’a pas permis, en tant qu’enfant pauvre, d’avoir la sécurité et la liberté de me développer pleinement pendant mon enfance et continue à mettre des barrières dans ma quête de sécurité et de liberté parce que je suis une femme

On a attendu de moi que je couche avec la plupart de mes collègues masculins parce que j’étais la seule femme au travail

hétéro-cis-sexisme

On m’a refusé des soins médicaux parce que je suis trans

Des soignant·es et des éducateur·ices m’ont posé des questions intrusives sur mes parties génitales parce que je suis trans

J’ai été discriminé·e au travail, parce que j’étais perçue comme femme

On m’a agressé parce que ma façon d’être au monde ne rentre pas dans les normes hétéro et cisgenres

J’ai dû rester à l’écart de certains endroits parce que leurs toilettes n’étaient pas safes

On s’est moqué de moi à cause de mon genre ou ma sexualité

On m’a donné le choix entre adhérer à des règles strictes et des pratiques religieuses normatives ou de trouver une manière de me débrouiller seul·e

Je mets les gens mal à l’aise parce que mon expression de genre ne correspond pas à leurs attentes

On m’a déjà dit que je ne POUVAIS pas être lesbienne, parce que mes cheveux sont longs et que j’ai de la poitrine

Les gens préfèrent éviter de considérer que je suis homo ou faire comme si que ce n’était pas le cas, alors même que je suis fier·e d’être homo et que je préférerais qu’iels l’entendent et considèrent simplement ce fait comme faisant partie de moi.

Je sens que si j’ai l’air trop queer, je ne trouverais pas d’emploi

Si je reste dehors trop tard, je pourrais être agressé·e sexuellement_

J’ai l’impression que même après avoir atteint un certain niveau académique ou de carrière, la peur de tout perdre ne s’en va jamais

D’autres personnes queers m’ont dit que je n’étais pas queer comme il le fallait

On m’a dit que les personnes que j’aimais n’étaient pas les bonnes

Fondamentalisme

On m’a gavé avec des idéologies auxquelles je ne croyais pas

J’ai été harcelé·e du fait de mes croyances religieuses

J’ai été élevé·e dans un culte fondamentaliste

On m’a demandé de quitter un emploi, parce que je refusais d’intégrer une certaine église

Des membres de ma famille ont honte de ma sexualité et de mon genre

À cause de mon genre et de ma sexualité, j’ai été exclu·e des fêtes de familles

La religion a le pouvoir de faire reculer les droits des femmes et de dire aux femmes ce qu’elles doivent faire de leur corps

J’ai souffert d’avoir été matraqué·e quotidiennement avec l’idée que j’étais dans le pêché, une horrible personne à cause du pêché originel et que seul le salut me protègerait des flammes de l’enfer

On m’a maintenu·e à l’écart du « monde », en m’interdisant d’avoir des ami·es d’école, de porter des vêtements socialement acceptables, de regarder la télé, ou d’écouter la radio

Je vis dans la peur de l’anti-sémitisme et de la déportation à cause de mon passé

Les éléments patriarcaux de la religion dans laquelle j’ai été élevée, essayent de parler à ma place, même lorsque ce qu’ils veulent est illégal, parce qu’ils ont une attitude de propriété à l’égard des femmes juives

J’ai vécu dans la peur des mariages arrangés

Tyrannie de l’apparence

J’ai été anorexique

Les gens font des commentaires sur mon poids

Il y a de la grossophobie incessante dans ma famille

Je suis petit·e et maigre et des gens que je ne connais pas me demandent si j’ai un « trouble alimentaire »

On m’a dit que j’étais « trop petit·e » pour faire des choses comme mettre des filets de volley

On s’est moqué·e de moi dans les vestiaires

Des personnes ont refusé de m’aider à trouver une autre taille

Dans un pub on m’a pincée et on m’a dit que j’étais bien en chair et appétissante

La plupart du temps quand je sors de chez moi, je me fais agresser par rapport à mon poids

On m’a ignoré·e lorsque je partageais mes idées ou que j’essayais de prendre mes responsabilités parce que je suis gros·se

On m’a regardé·e comme une option pour des rencards ou du sexe

Des amoureuses (je suis une femme cisgenre) ont hésité à m’emmener avec elles lorsqu’elles sortaient avec des hommes

Trouver des vêtements qui m’aillent et qui aient du style est très difficile et lorsque c’est le cas ils sont, le plus souvent, trop chers.

Ma mère m’a proposé·e de me payer une liposuccion

Quelqu’un·e avec qui j’étais en relation m’a largué·e à cause de mon poids puis s’est remis·e avec moi après que j’ai accepté d’en perdre

_

M_ partenaire contrôlait ce que je mangeais et voulait m’inviter à des rendez-vous où on faisait de l’exercice, même si je ne voulais pas

Âgisme

Je ne suis régulièrement pas pris·e au sérieux du fait de mon âge.

Comme j’ai plus de 40 ans, les services sociaux me proposent moins de possibilités pour me former dans un programme de retour à l’emploi

À cause de mon âge, on m’a refusé des bourses d’étude pour un diplôme supérieur

Certain·es proffessionnel·les, dans le domaine de la santé mentale, m’ont dit que j’étais trop vieille·ux pour pouvoir transitionner

Mon docteur est un·e conservateur.ice qui croit qu’à mon âge, je devrais être hétérosexuel·le et marié·e

La plupart des enfants – doué·es ou non – sont, de manière générale, vu·es, compris·es et traité·es comme étant incapables de participer utilement et de manière intelligente, de ressentir des émotions complexes et de traiter des informations complexes

Mes idéaux ont été rejetés parce que j’étais jeune

En tant que femme cisgenre grosse et âgée, ayant passée l’âge d’avoir des enfants et « n’étant pas agréable à regarder », je suis rejetée de toute part

Quelles micro-agressions quotidiens vis-tu ?

Les membres de ma famille m’ignorent pratiquement chaque fois qu’il·les me voient.

Les gens sont impoli·es ou m’ignorent parce que je suis en « surpoids »

Des compliments offensants réaffirment les stéréotypes sur mon identité. Comme lorsque que quelqu’un suppose me faire un compliment étrange en me disant « Mais tu n’as pas l’air handicapé.e. »

Quand quelqu’un·e m’ignore ou refuse de discuter avec moi parce que j’ai un accent.

L’usage courant des étiquettes psychiatriques, comme de dire que le temps (météo) est schizophrène.

Quand dans une assemblée, les hommes parlent entre eux sans même regarder leurs collègues féminines.

Les vêtements grande taille ont leur propre section dans les magasins au lieu d’être avec les autres.

J’ai pris un appel au travail et la personne m’a dit qu’elle avait quelque chose à dire, mais refusait de parler à quelqu’un avec un accent.

J’entends des blagues qui reproduisent les stéréotypes sur les femmes.

Les hommes imposent leur aide sans demander

Quand les gens modifient de ton, ou d’attitude après avoir découvert que j’ai été dans le système psychiatrique

J’ai ce sentiment permanent que, parce que je suis une femme adulte ayant l’air jeune, beaucoup d’hommes me regardent comme si j’étais immature

Des blagues à connotations racistes.

Des allusions à connotation raciste, comme lorsqu’un·e ami·e me dit:  » Et bien, tu ne peux pas récupérer quelques terres tribales ? Et qu’est ce qui est arrivé à tout cet argent du casino ?_

Quand les gens me donnent des instructions sur comment exprimer mes opinions, comme lorsque je m’exprime sur quelque chose sur internet et que je reçois des messages privés qui me disent que si je veux vraiment faire une remarque, je dois dire les choses de telle manière et pas d’une autre.

Des commentaires à connotation raciste sur mon apparence, comme quand je vais m’acheter un café et que l’employé·e dit que ma fille ressemble à un petit esquimau.

Alors que je fais la queue dans une épicerie WIC [Women, Infants & Children, un programme social pour mères et enfants] un·e caissièr.e me dit que la nourriture sur la liste n’est pas celle que je suis censée avoir, et fait durer le processus de vérification pendant une demi-heure de plus que nécessaire

Quand je bossais comme serveur·euse des collègues m’ont regardé de haut parce que je suis gros·se et que je porte des pantalons serrés. Un jour alors que je portais un pantalon large l’un·e d’entre elles·eux a fait ce commentaire: « Oh tu as l’air bien AUJOURD’HUI ! »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *